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"C'est la guerre. Il fait froid et comble de bonheur, il fait faim. Marie-Louise décide avec sa copine d'aller au ravitaillement en Normandie.
Véritable expédition : les Allemands sont partout. Il ne faut pas se faire prendre.
Marie-Louise et sa copine prennent le train, en espérant ramener peut-être un peu de viande, de beurre, et pourquoi pas, des œufs. Au retour, un Allemand fait une remarque à la copine de Marie-Louise. Il lui dit "C'est pas beau" en parlant de son rouge à lèvres. Puisque c'est la copine de Marie-Louise, cette charmante personne n'a pas sa langue dans sa poche, et lui rétorque immédiatement : "On dit pas "C'est pas beau", on dit "C'est moche"."
Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva. L'allemand entend "Boche". Et vlan, Marie-Louise et sa copine sont embarquées manu militari pour avoir insulté un Allemand.
Marie-Louise et sa fille aînée, 1942
Interrogatoire, emprisonnement à Fresnes et Marie-Louise disparaît de la circulation.
Dans la famille, tout le monde la cherche. On la croit morte, déportée. Personne n'arrive à savoir où elle est passée !
Pendant ce temps, Marie-Louise n'est pas trop perturbée. Elle découvre un nouveau monde. Toujours, elle se souviendra qu'il y avait un magnifique parquet à l'intérieur de la prison !
Elle est relâchée au bout de huit jours. Mais au lieu de rentrer chez elle pour rassurer sa famille, elle fait le tour de Paris.
Elle avait laissé ses copines de cellule découdre son col de manteau pour y mettre des messages. Elle va porter tous ces messages chez leurs destinataires.
Ce n'est qu'après qu'elle rentrera enfin chez elle, retrouver sa famille."
Texte écrit par C., et paru dans le "Parisien", édition spéciale du 14 janvier 2000, pour les 80 ans de Marie-Louise.
Autant Marie-Louise pouvait être extravertie, autant elle pouvait être particulièrement pudique pour ce qui la concernait. La façon, très légère, dont elle a fait ce récit, n'est pas le reflet de ce qu'elle a vécu, et dont elle n'a parlé que très longtemps après. Lorsqu'elle a découvert ce texte écrit, elle était paniquée : "Pourquoi vous avez raconté ça ? Maintenant tout le monde va savoir que je suis allée en prison".
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