Il ne s'agit pas d'un livre d'histoire, mais de "Repères" dont l'objectif est de replacer un ancêtre dans son contexte historique, culturel, et les règles qui régissaient sa vie quotidienne.
Tous les textes de cette couleur contiennent un lien vers une autre page, interne ou externe. Pour y accéder, il suffit de cliquer sur le texte.
|
1642 : La Machine à calculer - Pascal, France |
Ils sont nés au XVIIe siècle 1606 : Pierre Corneille, France |
Ils sont nés au XVIIe siècle 1632 : Jean Baptiste Lulli, France. |
Ils sont nés au XVIIe siècle 1602 : Philippe de Champaigne, France |
Le plus simple pour voir les réalisations de ces artistes : taper un nom dans G***, puis cliquer sur "Images"
1667 - Ordonnance de St-Germain-en-Laye (Code Louis) : Tenue des registres en deux exemplaires dont l'un est déposé un au greffe. Uniformisation de la rédaction des actes - Signature des parrain et marraine pour les baptêmes, des conjoints et des témoins pour les mariages et de deux des parents pour les sépultures
1674 - Tenue des registres sur papier timbré
1685 - Révocation de l'Edit de Nantes, suppression des registres protestants
Ordonnance de Blois (1579) | ||
---|---|---|
Age nubile |
12 ans pour les filles |
|
Majorité matrimoniale |
25 ans pour les filles |
|
Majorité civile |
Généralement 25 ans mais âge variable selon les coutumes régionales |
Il est interdit. Il existe des possibilités d'annulation de mariage, mais uniquement pour des motifs reconnus par l'Eglise.
Durant presque tout le XVIIe, la situation bouge peu. L'apprentissage de la lecture, de l'écriture, du calcul reste le domaine privé de la famille. L'éducation des enfants reste concentrée sur peu de familles, essentiellement celles qui ont les moyens financiers d'y pourvoir.
Pourtant, l'ancêtre de notre école actuelle est né vers le milieu du XVIe siècle, avec la Réforme protestante ; luthériens, calvinistes et réformés sont de fervents partisans du Livre, et souhaitent lire la Bible en langue vulgaire (c'est-à-dire comprise de tous, donc pas en latin). La Contre-Réforme catholique va réagir en multipliant les petites écoles qui enseignent le catéchisme, afin de s'opposer à la progression protestante. La formation scolaire devient un outil pour mieux christianiser.
Dans les années 1680, Jean-Baptiste de La Salle, prêtre et docteur en théologie, fonde des écoles chrétiennes gratuites vouées à l'éducation des enfants de milieux défavorisés. Les « Lassaliens » réussissent à scolariser de 15 à 40 % d'enfants dans les villes où ils sont implantés. Deux innovations pédagogiques peuvent leur être attribuées : l'enseignement est dispensé par classes de niveau et l'apprentissage de la lecture se fait en français (et non plus en latin).
L'État royal incarné par Louis XIV intervient et légifère en interdisant d'abord les écoles protestantes en 1679, puis en confiant aux communes (sous le contrôle de l'évêque) la charge financière d'une école gratuite dès 1685. Source
Ordonnance du 16 décembre 1698 : Louis XIV oblige les parents de France à envoyer leurs enfants dans les écoles paroissiales, dites « petites écoles ». Cette obligation s'applique aux enfants jusqu'à l'âge de quatorze ans. Le pouvoir royal encourage ces écoles, mais sans s'impliquer, ni pour l'organisation, ni pour le financement. Les petites écoles sont donc sous la dépendance des évêques et des communautés locales. Le financement vient uniquement des familles, ce qui ne favorise pas un enseignement suivi. Ces petites écoles, surtout présentes dans les villes et dans certaines régions, sont généralement réservées aux garçons.
Ces écoles étaient gratuites. Le financement était le fait des communautés d’habitants, congrégations religieuses et legs pieux. Le maître d'école était payé 150 livres, une maîtresse 100 livres. Il pouvait être logé dans un presbytère. L'armature scolaire se double souvent, dans les grandes villes, de "maisons particulières d'éducation" qui sont des pensions élitistes privées.
Dans les campagnes françaises, le réseau scolaire dépend de la bonne volonté de la communauté villageoise : le maître est au service de la population qui l'engage et le rétribue ; il assiste souvent le curé et doit avoir obtenu une lettre d'approbation de l'évêque. Jusqu'en 1789, le schéma classique dans les écoles du royaume demeure l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en latin, permettant ainsi d'assurer une instruction chrétienne à la majorité des élèves. Source
Au XVIIe siècle, la guerre est la norme des relations interétatiques : les contemporains de Louis XIV la perçoivent comme un moyen naturel et légitime du règlement des différends. Guerre et paix se mêlent donc, et leurs frontières respectives restent floues : les combats ne durent que le temps d’une saison, un long été qui s’étire du 1er mai au 31 octobre, puis les armées prennent leurs quartiers d’hiver et la guerre se glace jusqu’au printemps suivant. La distinction entre la guerre et la paix se brouille davantage encore avec la politique de Louis XIV dite des "Réunions", c’est-à-dire l'annexion de territoires menée aux frontières du royaume par Louis XIV de 1679 à 1684. Alors que les armes se taisent en Europe, et sans déclaration de guerre préalable, le roi s’empare par la force du comté de Montbéliard (1680) puis de Strasbourg (1681) en terre su Saint Empire Romain-germanique.
Les effectifs de l’armée française ne cessent de gonfler tout au long du siècle. Elle est la plus forte et la plus conséquente d’Europe de 1672 à 1714. Grâce aux ressources en hommes du royaume au "vingt millions de Français", le plus peuplé de l’Europe, Louis XIV peut mobiliser près de 280000 hommes lors de la guerre de Hollande, et de 340000 à 420000 vingt ans plus tard, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, chiffre le plus haut atteint sous l’Ancien Régime.
Les armées s’agrandissent alors que l’armement des soldats se transforme radicalement. Mousquets (à mèche) puis fusils (à silex) supplantent peu à peu les traditionnelles piques, ces longues lances qui servaient à briser les assauts de la cavalerie. Les soldats se disputent les fusils, légers et rapides, malgré leur fiabilité aléatoire avant 1680. Vauban lui-même s’y intéresse et cherche à les améliorer en les associant à une arme blanche. Il conçoit ainsi la fameuse baïonnette, accrochée latéralement au canon et dont les armées révolutionnaires ont fabriqué la légende. De même, l’artillerie progresse significativement au cours du XVIIe siècle. À la fois arme de destruction des fortifications et arme psychologique lors des sièges, plus légère et adaptée à la guerre moderne. La structure des armées est relativement similaire en Europe. La compagnie est l’unité de base : ses effectifs varient selon les pays, selon les époques et selon les armes, mais comprennent en général de 50 à 200 combattants. Elles sont regroupées en bataillons (dans l’infanterie) et en escadrons (dans la cavalerie) qui forment à leur tour des régiments de quelques centaines à quelques milliers d’hommes.
L’armée se trouve au cœur de la société d’Ancien Régime : force militaire de conquête et de défense du territoire, elle assure également des missions de maintien de l’ordre à l’intérieur du royaume. En l’absence de police nationale, dans un État encore très marqué par les particularismes régionaux et secoué par des révoltes sporadiques, c’est l’armée qui fait respecter la loi dans les provinces intérieures et assure le bon recouvrement de l’impôt (taille, gabelle…) face aux mauvais payeurs et aux contrebandiers. C’est à elle encore que le pouvoir confie le soin de convertir par la force les protestants dans les années 1680, grâce à la pratique des « dragonnades ». Les soldats logent chez des habitants appartenant à l’Église réformée et ont toute latitude pour provoquer l’amour de la religion catholique chez leurs logeurs…
Enfin, le roi organise un début conscription, la milice provinciale : à partir de 1688, chaque paroisse doit désigner - puis tirer au sort -, vêtir, armer et solder (= payer) un ou plusieurs miliciens, choisis parmi les célibataires de vingt à quarante ans et réunis sous le commandement d’officiers originaires de la même province. Redoutée par les paysans, elle aurait néanmoins fourni de 10 à 46 % des recrues pendant la guerre de Succession d’Espagne. Un système équivalent et tout aussi impopulaire existe dans la marine, l’inscription maritime, mise en place par Colbert. L’ancienne presse (enrôlement forcé de marins) est remplacée par un appel par classes d’âge successives des hommes qui vivent au bord du littoral. Source
Henri IV (1589-1610) |
Louis XIII (1610-1643) |
Louis XIV (1643-1715) |
(A propos des vidéos) |
Les actes sont rédigés en latin ou en allemand
Les actes sont rédigés en latin
Retrouvez tous les "Repères"
XVIe siècle | 1501-1600 | Voir |
XVIIe siècle | 1601-1700 | - |
XVIIIe siècle | 1701-1800 | Voir |
XIXe siècle | 1801-1900 | Voir |
XXe siècle | 1901-2000 | Voir |
Tout, tout, tout sur ce blog, en cliquant sur ce texte
Si vous souhaitez partager vos propres réalisations : textes, vidéos, graphismes, BD, podcasts, livres photos et autres... vous pouvez les partager sur le groupe Facebook que j'ai créé à cet effet. Sur ce groupe, vous pouvez aussi lire des articles d'autres auteurs. Il s'agit d'un groupe privé, il faut donc s'y abonner. Vous pouvez toujours - abonné(e) ou pas - prendre connaissance des objectifs de ce groupe en lisant le texte de présentation.
Vous pouvez aussi retrouver mes articles sur ma page Facebook, qui fonctionne comme un site "miroir" de ce blog (page en accès libre).
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%