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Retrouver la mémoire familiale : Eliane Gey (1938-1996)

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Retrouver Joséphine Georges, la mère de Marie-Louise, ma mère. Ce fut une quête de plusieurs années. Qui a abouti grâce à de vrais coups de chance. Grâce aussi à deux superbes "Passeurs de mémoire" : Eliane Gey (1938-1996) et Albert Goutheret (1912-2009).

Joséphine, dont je ne savais rien, sur laquelle personne ne pouvait rien me dire. Joséphine dont ma mère n'avait aucun souvenir. Et en dehors de son nom et de son prénom : rien. Pas de date de naissance, pas de date de mariage ni de décès : rien. Ma mère n'avait aucun souvenir de sa mère et très peu de souvenirs de la famille de Joséphine. Un peu comme si un mur s'était dressé entre la famille de Joséphine et ses enfants. Mais Marie-Louise se souvenait de deux cousins, René et Jean Gey, orphelins de père et de mère en 1916. Elle avait conservé une médaille au nom de René Gey, un des enfants orphelins, une médaille du "mérite", que les instituteurs réservaient à leurs meilleurs élèves. Comment cette médaille était-elle arrivée entre ses mains ? Elle ne s'en souvenait plus. Mais cette médaille a été le fil rouge qui m'a menée vers Joséphine. Ma mère m'a remis la médaille, en me disant : "Ce serait bien si la médaille retournait dans sa "vraie famille".

Au début des années 1990, il n'y avait réellement que le minitel pour faire des recherches d'adresses. J'ai appris à maîtriser "la bête", et surtout à surveiller le temps de connexion. Quelques minutes de recherches étaient gratuites, puis cela devenait payant, et le note pouvait grimper rapidement. Une fois les enfants couchés, je m'installais avec le minitel, du papier, un crayon, et je cherchais. Je préparais par avance des tableaux par département, dans lesquels je notais les noms et les adresses. Je surveillais le chronomètre, et je coupais la connexion avant qu'elle ne devienne payante. Ensuite, je me reconnectais, et je poursuivais mes recherches.

Plus tard est arrivé Internet, qui balbutiait. Les premières connexions familiales se mettaient en place. Elles coûtaient cher, et les temps de connexion étaient limités. Quand les connexions fonctionnaient ! Les premiers registres des archives départementales commençaient tout juste à être mis en ligne. Je me souviens que je disais : "A chaque fois que je veux changer de page, j'ai le temps d'aller boire un café. Une chance que je n'aime pas la bière : je deviendrais alcoolique !".

Eliane Gey, tableau de Jules Tristani

J'ai donc cherché toutes les familles "Gey". J'ai envoyé des tas de lettres, et j'ai eu la chance d'avoir une réponse positive. Eliane Gey, qui vivait à l'autre bout de la France, était la fille de René, un des cousins orphelins. Eliane est née en 1938, fille de René Gey et de Marie Fournier. Sa mère est décédée en 1943, et son père en 1975. Donc, pas de possibilité pour elle d'en apprendre plus. Je lui ai envoyé la médaille de son père. Nous ne nous sommes jamais rencontrées, mais nous avons sympathisé, et j'ai commencé à avoir des bribes de l'histoire de Joséphine. Il était évident que les sœurs "Georges" et leurs enfants s'étaient très peu côtoyés. Elle-même avait peu d'informations. Le lien qui la menait à Joséphine était Eugénie, sa grand-mère décédée en 1916, une des sœurs de Joséphine. Mais elle se souvenait d'un nom, un seul : Goutheret.

Alors, j'ai repris mes recherches, selon la même méthode "Minitel", en cherchant tous les "Goutheret" de France. Là encore, j'ai écrit des dizaines de lettres. J'ai reçu beaucoup de réponses, mais toutes négatives. Et deux ans plus tard, j'ai reçu un courrier étonnant venant d'Albert Goutheret. En fait, au moment où j'ai envoyé mon courrier, Albert et sa famille avait déménagé. Normalement, la lettre aurait du m'être retournée. MAIS ... Le receveur de la Poste était un "copain" d'Albert, et il s'est dit qu'il allait le retrouver et envoyer la lettre à la bonne adresse. Il l'a gardée et l'a oubliée. Jusqu'au jour où, partant en retraite, il a fait du rangement et retrouvé ma lettre. Il s'est donc mis en quête de la nouvelle adresse d'Albert, l'a trouvée, et lui a envoyé la lettre. Avec deux ans de retard, ma lettre est arrivée au bon destinataire. Car Albert était bien un cousin de Marie-Louise, et il avait plein d'informations, pleins de souvenirs qu'il était prêt à me faire partager. Une belle et grande étape démarrait.

 

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J
Heureusement que le facteur "chance" existe. Il est parfois bien utile !
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M
Patience, détermination et parfois le "facteur" chance couronnent parfois nos recherches !<br /> Amitiés
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