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Où se trouve Ochey (54-Meurthe-et-Moselle) ? |
Le village d'Ochey |
Ochey dans ma généalogie |
La monographie du village |
La deuille d'Ochey |
Sorciers et sorcières |
La base aérienne |
Balade |
Le village compte un peu moins de 500 habitants. Il remonte à une époque très reculée. Lors de fouilles en 2008, les archéologues ont découvert sur le site du Clos des Potiers des traces d’une activité métallurgique (forge) ainsi que deux fours de potier au sud de cette zone, confirmant qu’une activité artisanale existait. Le mobilier céramique prélevé sur le site permet d’indiquer que la phase d’abandon de l’activité sur le secteur se situe environ 30 ans avant notre ère.
Le village s’appela successivement "Orcadoe" dans un diplôme de Charles-le-Chauve en 870, portant confirmation des biens de l’abbaye de Saint-Evre de Toul, puis "Oscadum" au Xe siècle, "Oscadis" vers 1033, "Oschier" au XIIe siècle, et enfin "Ochey". Le noms des habitants du village, la gentilé, les "Cadans"vient de l'ancienne appellation de la commune .
La superficie du territoire communal est de 1 806 hectares dont 1 018 hectares en forêt. La Commune est propriétaire de 580 hectares qui sont soumis au régime forestier, le reste des bois appartient à des propriétaires privés. Cette forêt est classée parmi les forêts pauvres et ruinées du fait de la nature du sol et d’une exploitation forestière d’antan abusive et inadaptée. De plus, la tempête du 26 Décembre 1999 à causé des dégâts considérables. Environ 480 hectares du territoire sont consacrés à l’agriculture. En 1945 la commune comptait 25 agriculteurs. En 1965, 12 cultivateurs exploitaient encore les terrains agricoles. On dénombrait 120 vaches, le plus gros cultivateur possédait 16 vaches et le plus petit paysan vivait avec 3 vaches. A ce jour, on ne dénombre plus aucune ferme, les terrains étant exploités par les cultivateurs des environs.
La commune est implantée sur un plateau calcaire assez régulier. Néanmoins, on remarque deux vallées assez profondes, à l’Est la vallée du "Vaudermont" d’une profondeur d’environ 30 à 40 mètres et à l’ouest la vallée du "Vaux des Aines" d’une profondeur d’environ 25 à 30 mètres. C’est dans la première, sur le bord du chemin des «Gymées", que l’on aperçoit une sorte de fontaine jaillissante lors de fortes pluies. Cette résurgence qui inonde de temps en temps toute la vallée est une "deuille".
Ochey est une exemple typique du "village-rue" lorrain. Les maisons se pressent autour d'une rue unique, large d'une trentaine ou d'une quarantaine de mètres. Les maisons sont jointives par le pignon et forment deux rangées presque ininterrompues. Bien entendu, les villages qui répondent parfaitement à ce modèle ne sont pas légion, et le village-rue allongé le long d'un axe unique n'est que l'une des formes villageoises observables dans la région. A l'avant des maisons, les usoirs, espaces d'entreposage et de travail, expliquent la largeur inaccoutumée de la rue. A l'arrière, s'étendent les jardins et vergers autrefois appelés meix qui forment une couronne verdoyante et arborée autour du village.
Quarante-deux personnes appartenant à ma parentèle ont vécu à Ochey. Sept de mes ascendants y sont nés, se sont mariés ou sont décédés à Ochey.
Sébastien Souron | Sosa 4006 | Génération XII | Voir |
Christophe Parison et Marie Souron | Sosa 2002 et 2003 | Génération XI | Voir |
Pierre Chenin et Annie Fiacre | Sosa 2000 et 2001 | Génération XI | Voir |
Jean Chenin et Catherine Parison | Sosa 1000 et 1001 | Génération X | Voir |
L'acte le plus ancien que j'ai trouvé sur Ochey est l'acte de baptême de Marie Souron, le 26 décembre 1646.
Registre d'Ochey (54), 1643-1792, vue 11/1011
Ces monographies ont été réalisées par les instituteurs sur la demande du Ministère de l'Instruction Publique pour la préparation de l'exposition de l'enseignement primaire public à l'exposition universelle de 1889. Elles ont été rédigées sur un plan uniforme, répondant à un questionnaire dressé par l'inspection académique du département. La monographie d'Ochey a été numérisée et se lit facilement. Quand la lecture est terminée, on a l'impression de connaître le village et ses habitants. Le document comporte huit pages.
Une carte, tirée de la monographie :
[clic sur l'image pour la voir dans son contexte] Monographie d'Ochey, écrit par un instituteur en 1888
"Deuille d’Ochey, cette fontaine éphémère en plein bois. Imaginez une vasque circulaire géante, profonde, aux parois de calcaire révélées par une eau transparente turquoise. En son centre, un bouillonnement témoigne de la remontée sous pression depuis le fond de l’eau emprisonnée dans la roche. En surface, l’eau s’écoule en un ruisseau vif aux murmures cristallins qu’enjambe un petit pont de bois. La vallée de ce joyeux cours d’eau s’est revêtue d’un tapis de "nivéoles" ou "claudinettes" ou "LeucojumVernum", fleurs blanches qui apparaissent en février. Cette espèce est protégée depuis 1983. Haute de 10 à 30 cm, la plante fleurit sous forme de délicates clochettes inclinées, à six pétales blancs terminés en pointes colorées de vert, au coeur jaune. Mais elle est vénéneuse."
Les nivéoles
"Pour la petite histoire, la résurgence de l'Ar c'est bien sûr une remontée des eaux de l'Aroffe, comme son nom l'indique : l'Arot, ou Larot, c'est notre Aroffe qui n'a pas su choisir entre les eaux de la Meuse et celles de la Moselle quand (il y a 300 000 ans) la Moselle a choisi de rompre son compagnonnage avec ce long fleuve tranquille qu'est la Meuse pour se jeter dans les eaux de son majestueux rival le Rhin. Ainsi l'Aroffe resurgit à Ochey pour rester affluent de la Moselle, mais resurgit aussi à Barisey au plain, dans la plaine au pied de Saulssures, pour rejoindre la Meuse après Rigny la Salle entre Vaucouleurs et Ugny. Les nombreuses appellations de cette rivière (Goulot de Meuse, Beaumelle, Aroffe, Arot, etc) sont dues aux hésitations des géographes autant qu'au sens de la propriété des riverains. Ainsi la rivière "magique" qui disparaît à Grand, lieu de culte et guérison miraculeuse des Leuques et des Romains, se nomme -t-elle la Maldite à sa résurgence avant Gondrecourt, puisque son vrai nom est "mal dit".
L'Aroffe prend sa source à... Aroffe. Cette rivière qui resurgit au pied du mont Bonnet, lieu de culte sacré (où la chapelle des Gouttes d'Houselmont nous rappelle sa fonction guérisseuse). Puis l'Aroffe passe par Uruffe, qui phonétiquement ressemble à Aroffe - mais dit avec le rude accent lorrain pour un calligraphe un peu snob ! Puis elle passe à Gibeaumeix, dit aussi Gibomel à la Renaissance : c'est donc le ruisseau de Bomel qui devient la Beaumelle. Les anciens disent que depuis que les "Rigny" (la Salle) ont élargit le lit de la rivière après le pont devant le moulin, celle ci disparaît à nouveau avant d'avoir le temps de se jeter dans la Meuse..."
Un lien avec une vidéo (descendre un peu sur la page) :
Un texte plus "scientifique" (mais compréhensible). Pages 23 et 24 : la deuille d'Ochey. Document en pdf :
Dans un ouvrage : "Justice criminelle des duchés de Lorraine et de Bar, du Gassigny, et des trois évêchés (Meurthe, Meuse, Moselle, Vosges, Haute-Marne)", daté de 1848, il est fait mention de deux personnes natives d'Ochey, exécutées pour sorcellerie :
Pages 25 à 69, un texte très édifiant sur les procès en sorcellerie.
Après la page 360, des documents concernant des procès (autres que "Sorcellerie").
Aujourd'hui, Ochey est surtout connue pour la base aérienne, située sur le territoire de la commune.
Article publié dans le cadre du ChallengeAZ 2020
Mon thème : "Mon univers généalogique"
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