Il ne s'agit pas d'un livre d'histoire, mais de "Repères" dont l'objectif est de replacer un ancêtre dans son contexte historique, culturel, et les règles qui régissaient sa vie quotidienne.
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1800 : La Pile électrique - Alessandro Volta, France |
Ils sont nés au XIXe siècle 1802 : Alexandre Dumas, France |
Ils sont nés au XIXe siècle 1803 : Hector Berlioz, France |
Ils sont nés au XIXe siècle 1808 : Honoré Daumier, France |
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Les règles qui régissent l'Etat civil se trouvent profondément modifiées après l'adoption du Code civil voulu par Napoléon, en 1804. Il revient sur certaines règles admises pendant la période révolutionnaire, et ajoute des contraintes, essentiellement à l'égard des femmes. Il faudra deux siècles pour que certaines dispositions disparaissent. Et certaines sont encore bien prégnantes en 2022.
Article 37 : les femmes ne peuvent plus être témoins pour les actes d'Etat civil.
Article 55 : la présentation de l'enfant au curé pour le baptême est remplacée par la présentation de l'enfant à l'Officier d'Etat civil. (abrogé en 1919)
Article 76 : lors d'un mariage, le consentement des parents est nécessaire, mais aussi celui des aïeuls et aïeules.
Article 144 : l'âge minimum au mariage passe de 13 ans à 15 ans pour les filles, et de 15 ans à 18 ans pour les garçons.
Article 148 : l'âge minimum pour se marier sans le consentement des parents reste à 21 ans pour les filles, mais passe à 25 ans pour les garçons.
Articles 151+152+153 : ils introduisent l'obligation des "Actes respectueux", obligatoires pour les filles de 21 à 25 ans, et pour les garçons de 25 à 30 ans. (abrogé par une loi du 2 février 1933)
Article 213 : "Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari."
Articles 214 et suivants : les obligations de la femme mariée.
Articles 275 et suivants : le divorce reste possible, avec certaines contraintes.
Article 296 : il introduit la notion du "délai de viduité" qui interdit à une femme de se remarier avant un délai de 10 mois à compter de son veuvage ou de son divorce. Ce délai n'existait pas sous l'Ancien Régime.
Article 298 : en cas de divorce prononcé pour adultère, l'époux - homme ou femme - coupable ne pourra se remarier avec sa/son "complice". Mais seule la femme coupable d'adultère sera obligatoirement punie par une "réclusion" en maison de correction de trois mois à deux ans.
Article 312 : réaffirmation du principe "Le père est le mari".
Article 336 : dans le cas de la naissance d'un enfant illégitime "La reconnaissance du père, sans l’indication et l’aveu de la mère, n’a d’effet qu’à l’égard du père". Concrètement, cela signifie que la mère devait reconnaître officiellement qu'elle était bien la mère de l'enfant, même si son identité était reportée sur l'acte de naissance de l'enfant. (abrogé par la loi n°2004-439 du 26 mai 2004).
Article 343 : ouverture du droit à l'adoption, avec beaucoup de restrictions.
Le titre IX est explicite : "De la puissance paternelle", et l'article 373 tout autant : "Le père seul exerce cette autorité durant le mariage".
Article 488 : la majorité reste fixée à 21 ans, sauf pour le mariage.
En 1808, dans le but de stabiliser l'Etat civil, Napoléon signe un décret impérial concernant "les Juifs qui n’ont pas de nom de famille et de prénom fixes". Son article premier déclare qu’ils "seront tenus d’en adopter dans les trois mois" et "d’en faire la déclaration par-devant l’officier de l’état civil de la commune où ils sont domiciliés".
En 1897, une nouvelle mention marginale à l'acte de naissance devient obligatoire : la date, le lieu du mariage ainsi que l'identité de l'époux.
Code civil de 1804 | ||
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Age nubile |
15 ans pour les filles |
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Majorité matrimoniale |
21 ans pour les filles Obligation des "Actes respectueux" entre 21 et 25 ans pour les filles et 25 et 30 ans pour les garçons. |
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Majorité civile |
21 ans |
Jusqu'en 1816, le divorce civil est possible
8 mai 1816 : le divorce civil est à nouveau interdit
27 juillet 1884 : le divorce civil redevient possible
Sous le Consulat, en 1802, sont fondés les premiers lycées, à côté desquels subsistent des collèges considérés comme secondaires.
À son arrivée au pouvoir, Napoléon Bonaparte constate la désorganisation de l'enseignement primaire et il rétablit du coup les écoles religieuses. Le 15 août 1808, son décret sur l'éducation prévoit notamment, dans son article 38, que les écoles doivent désormais suivre les "principes de l’Église catholique", et dans son article 109 que les Frères des écoles chrétiennes sont désormais chargés de l’enseignement primaire et de la formation des instituteurs. Les lasalliens, principaux acteurs de l'enseignement primaire catholique, reprennent progressivement leurs fonctions. Mais les ouvertures d'écoles sont très lentes, faute de maîtres formés en nombre suffisant. Source
La loi Guizot (1833) : Elle distingue l'instruction primaire élémentaire qui "comprend nécessairement l’instruction morale et religieuse, la lecture, l’écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures" et l'instruction primaire supérieure qui comprend des éléments de mathématiques, de sciences de la nature, d'histoire et de géographie. Les notions plus avancées seront étudiées "selon les besoins et les ressources des localités". L'instruction n'est ni obligatoire ni gratuite. Cependant, l'article 21 donne au comité communal la responsabilité de s'assurer "qu’il a été pourvu à l’enseignement gratuit des enfants pauvres.". Elle est réservée aux garçons
1836 : Par ordonnance, les dispositions de la loi Guizot sont partiellement étendues aux filles.
La loi Falloux (1850) vise à développer l'enseignement primaire en fixant le principe d'une école de garçons dans toutes les communes et d'une école de filles pour les communes de plus de 800 habitants.
La loi Duruy en 1867 organise officiellement l'enseignement primaire féminin, imposant notamment l’ouverture d'une école de filles dans les communes de plus de 500 habitants. Les communes souhaitant financer la gratuité de leur(s) école(s) peuvent le faire par la création d'une « imposition extraordinaire » de quatre centimes (contre 3 centimes dans la loi Falloux).
Les lois Ferry (1881-1882) rendent l'école laïque, obligatoire et gratuite.
1818 - 1855 : Service de 6 ans à 8 ans. Recrutement par engagement ou tirage au sort. Le remplacement est possible pour ceux qui ont "tiré un mauvais numéro", et qui ont les moyens de payer leur remplaçant. 1855 - Recrutement par engagement ou tirage au sort. Le remplacement n'est plus possible, mais moyennant une somme entre 1800 et 3000 francs de l'époque, on peut être racheté et par la suite exonéré. Des sociétés d'assurance se créent, pour permettre de verser cette somme. 1872 - Service obligatoire et universel de 5 ans ; le remplacement est supprimé. Mais le tirage au sort perdure. En fait, c'est le recensement qui est obligatoire et universel. On peut être dispensé de service pour cause de soutien de famille, métier d'enseignant, ... 1889 - Service de 3 ans. Recrutement par engagement ou tirage au sort. |
1806 : fin de l'utilisation du calendrier républicain. Retour au calendrier grégorien.
De Bonaparte à Napoléon III (1799-1852) |
Napoléon III (1852-1870) |
Le Gouvernement de la Défense Nationale (1870-1871) |
La Troisième République (1871-1920) |
(A propos des vidéos) |
1793-1810 : Allemand principalement
1810-1871 : Français
Après 1871 : Allemand
Avant 1814 : français
Après 1814 : français, néerlandais ou allemand
selon les régions.
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