Citations trouvées sur le site Geneawiki
Article 1 : Tout individu enclin à grimper aux arbres est considéré comme suspect. Il convient de lui donner en pâture une activité qui le détourne de son arbre
Article 2 : Toute persévérance à farfouiller dans les mairies (et particulièrement les coins poussiéreux) devra être combattue avec l'aide des secrétaires de mairies (et autres agents de la fonction publique), qui sauront se montrer assez grincheux et rebutants, pour repousser le généalogiste. Les secrétaires péchant par trop d'amabilité sont à blâmer sévèrement
Article 3 : Toute société généalogique est déclarée hors la loi et doit être persécutée, en conséquence, par tous les moyens nécessaires. Elle ressemble en général à une secte, dont les membres ressassent d'étranges formules récurrentes ("né le..., baptisé le... marié le. .. mort le...") associées à des listes incompréhensibles de dates, sans parler des non moins compréhensibles réseaux de parenté s'enchevêtrant. Tout adhérent doit obligatoirement subir maintes cures de désintoxication. Divers symptômes peuvent être alertant: étude de la paléographie, tendance à voir des cousins partout, mélange entre réalité et ancestralité, quête chimérique du renseignement. Les réunions généalogiques sont à fuir comme la peste.
Article 4 : Les rencontres individuelles entre généalogistes (toujours très longues, parce que chacun essaye de monter dans l'arbre de l'autre) sont à proscrire absolument. Dans un groupe sain (c'est à dire ne comprenant pas plus de 20% de généalogistes), deux membres doivent être pénalisés par une amende sévère. Leurs propos peuvent être rapidement couverts par la voix des autres, qui ont l'obligation morale de hausser le ton. Chanter la Marseillaise, par exemple, fait diversion.
Article 5 : Tout objet ostensible pouvant remémorer au généalogiste sa passion (roue, arbre) est à faire disparaître. Se méfier aussi des poiriers en espalier, dont la forme rappelle trop ces objets prohibés.
Article 6 : Les communications téléphoniques entre généalogistes peuvent être soigneusement évitées, grâce à la vigilance du premier interlocuteur, qui doit raccrocher prestement, dès qu'il entend "Bonjour Cousin". Simuler ensuite un dérangement sur la ligne.
Article 7 : Les échanges de documents (fiches de tous ordres, relevés d'état-civil, bulletins de sociétés généalogiques susdites, disquettes et mél) sont à redouter comme autant de facteurs, pouvant entraîner une aggravation significative du cas et une prolongation des symptômes. Veiller donc à leur éradication.
Article 8 : Toute relation avec des cousins trop éloignés est à interrompre au plus vite. User pour cela de tous les moyens possibles: renverser le thé sur les fauteuils, feindre l'amnésie, les écraser sur la route, offrir des gâteaux "chasse-cousins", etc.
Article 9 : Toute visite prolongée et renouvelée dans les cimetières, outre les maladies parallèles qu'elle peut provoquer (angine, grippe, rhume), s'avère être à l'origine d'une morbimania intense, consistant à croire que sous toute pierre tombale, sommeille un antécédent qui s'ignore.
Tiré de la lettre n°15 de l'association généalogique "Ceux du Roannais", sur le site Genawiki.
Si les récents développements du problème de la vache folle ont mis en évidence la redoutable maladie de Creutzfeldt-Jakob, nul n'a, pour l'instant parlé d'une affection, certes moins gravissime, mais dont les conséquences sont tout de même très inquiétantes : je veux parler du syndrome de Sosa-Stradonitz, dont les effets pervers présentent toutes les caractéristiques d'une véritable épidémie.
Il n'y a bien sûr aucune similitude entre les deux si ce n'est qu'il s'agit dans les deux cas d'une atteinte cérébrale. Mais alors que la première est d'une extrême gravité dont l'issue est généralement fatale, la deuxième ne présente que des inconvénients relativement mineurs.
Il convient toutefois de s'en préoccuper, car le mal se répand insidieusement sur l'ensemble du territoire. Il s'agit en effet d'une affection mentale qui s'apparente à un TOC, c'est à dire un trouble obsessionnel compulsif dont le diagnostic est délicat car les troubles du comportement n'apparaissent que progressivement. La maladie peut frapper brutalement un sujet jusque-là indemne. Ce n'est que lorsque ce dernier commence alors à se préoccuper, d'une manière constante et irrationnelle de l'existence de ses aïeux que le diagnostic peut-être établi, car c'est précisément la constance de cette quête insensée qui constitue les premiers symptômes de la maladie.
L'affection frappe en général plutôt les personnes d'un certain âge mais les jeunes peuvent également être touchés. Elle est d'autant plus grave que cette psychose ne fait que s'aggraver au fil du temps et finit par devenir chronique. L'incubation est lente mais sournoise. Au début, une simple curiosité pour ses origines familiales, anime le sujet. Il se contente d'explorer ses ascendants directs, mais très vite, il est pris d'une envie irrépressible d'en savoir d'avantage et un état d'excitation permanent s'empare de lui. Le malade est pris d'une véritable frénésie, une sorte de transe qui l'amène à s'agiter d'une façon désordonnée. Il court d'un côté de l'autre pour fouiller les greniers, aller dans les mairies, fréquenter les archives, et même parfois, dans les formes les plus morbides, à visiter les cimetières.
Cette hyperactivité désordonnée provoque dans son cerveau une véritable aliénation. Une furieuse boulimie de noms, de lieux, de dates, s'empare de son esprit et conditionne sa pensée. Totalement obnubilé par cet unique, impérieux et omniprésent objectif : connaître à toute force les générations qui l'ont précédé. Partant de là, il lui faut coûte que coûte découvrir de nouveaux personnages.
Sans relâche, il collecte, trie, ordonne, classe. Cette obstination maniaque devient bientôt obsessionnelle. Il y passe ses jours, il en rêve la nuit. L'unique objet de sa motivation le conduit à un abandon total de tout autre centre d'intérêt. Cette multiplicité d'informations disparates entraîne chez lui l'apparition d'un état confusionnel certain. Ses neurones, sollicités de toutes parts, n'arrivent plus à trier les innombrables patronymes et dates multiples qui virevoltent dans sa tête. Le délire devient alors total : il confond les générations, se perd dans les numéros, s'emmêle dans les homonymes. Cet état va provoquer chez lui un état pathologique dépressif qui l'oblige à un besoin constant et anxieux de contrôle, de vérification. La découverte ou l'échec dans ses recherches le font passer de l'optimisme le plus béat au découragement le plus total. Puis il entre dans une phase d'extrême agitation : il court, il interroge, il sillonne les départements, parcourt les pays, téléphone, minitellise, informatise, imaile à tort et à travers sans qu'à aucun moment, sa soif de savoir, qui ? quand ? comment ? où ? ne puisse s'apaiser.
Dès lors le mal empire, car cette quête n'ayant point de fin, la crise inexorable, continue indéfiniment. Le délire alors arrive à son paroxysme. Saisi d'une sorte de fureur exhibitionniste, il trace de grands tableaux, dessine de grandes roues, enlumine de beaux arbres où il accroche pantelants, ses pauvres figures du passé, comme des trophées de chasse. A ce niveau, il est tenté de recourir à des thérapeutes qui pourront le faire admettre dans un établissement spécialisé tel que les Servancnautes,(pour info, il s'agit d'une liste de discussion...) sorte de SAMU dont la vocation est de soutenir les malades les plus atteints. Une rémission est toujours possible mais les rechutes sont fréquentes. La maladie est parfois contagieuse et le conjoint peut être aussi atteint, créant ainsi une véritable dépendance du couple. En revanche, si un seul des conjoints est contaminé et que l'autre présente une bonne immuno-résistance, le climat familial peut se détériorer rapidement car ce dernier, excédé par les tribulations excentriques et permanentes de son partenaire et exaspéré par son état maniaco-obsessionnel devient à son tour dépressif.[...]
Texte tiré de "Origines Ardéchoises N° 16" sur le site Geneawiki
Le mulet d'un prélat se piquait de noblesse,
Et ne parlait incessamment
Que de sa mère la Jument,
Dont il contait mainte prouesse :
Elle avait fait ceci, puis avait été là.
Son fils prétendait pour cela
Qu'on le dût mettre dans l'Histoire.
Il eût cru s'abaisser servant un Médecin.
Etant devenu vieux, on le mit au moulin.
Son père l'âne alors lui revint en mémoire.
Quand le malheur ne serait bon
Qu'à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu'on le dit bon à quelque chose.
Jean de la Fontaine
Une personne qui aime visiter ou se promener dans les cimetières est un TAPHOPHILE.
Ce qui n'a strictement rien à voir avec avec un nécrophile !
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