Août 1870 : L'enchaînement des défaites (3) - Bazeilles

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Bazeilles : 31 août 1870

Jusqu'à la dernière cartouche

Localisation de Bazeilles :

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire de la Bataille de Bazeilles. Certains l'ont fait, et bien mieux que ce que je pourrais faire.  Juste quelques détails, qui m'ont touchée.

L'armée française est dans une situation catastrophique. En 4 semaines, elle est allée de défaite en défaite. Totalement désorganisée. Napoléon III, bien que très malade, veut toujours réaliser son rêve : mener l'armée à la victoire, comme son oncle Napoléon Ier. Mais sa présence est plus une gêne qu'un appui. Certains généraux sont parfaitement compétents, d'autres moins. Et les soldats, au milieu de cette cacophonie, font de leur mieux. Mais ils tombent sous les balles prussiennes, sont faits prisonniers...

J'ai eu un peu de mal à comprendre ce que faisaient des régiments d'Infanterie de Marine [alors appelés régiments d'Infanterie coloniale] dans les Ardennes, et pourquoi Bazeilles est devenu un symbole de commémoration pour les troupes anciennement «coloniales», aujourd'hui appelées « de marine »

"Pour la première fois de leur histoire, les marsouins des 1er, 2e, 3e, 4e régiments d'infanterie de marine et bigors du 1er régiment d'artillerie de marine sont groupés pour prendre part à la lutte, dans la même division surnommée «division bleue» commandée par le général de Vassoigne. Ils écriront une des plus notables pages de l'armée française à Bazeilles, les 31 août et 1er septembre 1870. Ont également participé à cette bataille les 34e et 52e régiments d'infanterie de ligne ainsi que le 7e régiment d'artillerie et le 8e Régiment d'artillerie avec les 3e, 4e, 10e et 11e batterie.

Lors de cette bataille, les pertes dénombrées côté français sont de 2 655 hommes, et côté bavarois, de 4 091 hommes, au sein de la 8e division du IVe corps". Source : Wikipedia.

Les français prennent Bazeilles. Les Prussiens reprennent la ville. La Division Bleue la reprend.

Des soldats français trouvent refuge dans la maison Bougerie. Les renforts n'arrivent pas. Après plusieurs heures d'un combat acharné, à un contre dix, beaucoup sont tués ou blessés. Les munitions manquent. Le Capitaine Aubert tire la dernière cartouche. Les quelques survivants seront épargnés par l'ennemi, qui leur rendra les honneurs.

Les Dernières Cartouches (1873), tableau d'Alphonse de Neuville

Cette défaite est ressentie comme une victoire. Une victoire pour l'honneur des soldats français.

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