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Alfred Huin (1838-1904) (compléments)

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Le dossier "Alfred Huin"

Arrêté pour avoir participé à la Commune de Paris, Alfred Huin est jugé et condamné à la déportation.

Alfred Huin est né le 30 octobre 1838 à Liffol-le-Grand, arr de Neufchâteau (Vosges); marié, sans enfant; serrurier (il avait fait faillite le 6 avril 1869, mais sa conduite n'était pas mauvaise). Il ne fit pas partie de la Garde Nationale sous la Commune, mais réparait les armes des fédérés; il avait été vu toutefois tirant sur les troupes Versaillaises le 22 mai. Le 4è conseil de guerre le condamna, le 9 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques. En déportation, Huin se montra très bon serrurier et forgeron; le 11 août 1876, sa peine fut commuée en déportation simple, puis remise le 27 juillet 1877. Le 15 janvier 1879, l'obligation de résider lui fut supprimée.

Alfred rentre en France, et décède à Paris le 13 décembre 1904.

Le dossier complet :

Evasion

Après son arrestation, Alfred Huin est conduit à la prison de Thouars (79), d'où il s'évade, en compagnie d'Alfred Billioray. Il est arrêté par la gendarmerie le 10 mars 1875.

Alfred Huin (1838-1904) (compléments)

Procès Verbal de l'arrestation d'Alfred Huin et Alfred Billioray
Parthenay (79), le 10 mars 1875

Brigade de Gendarmerie de Lamaurière
Procès-Verbal constatant l'arrestation (évadés d'une prison) de Mrs Huin Alfred, âgé de 35 ans et Billioray Alfred Edouard, âgé de 34 ans
Actuellement détenus à la maison de détention de Thouars (79)

Ce jour dix mars 1875 à quatre heures du soir
nous soussignés Pinaudeau Pierre Olivier Brigadier, et Menneteau
gendarme à cheval à la résidence de Lamaurière, département des deux Sèvres, revêtu de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs, faisant le service à notre résidence nous traversons la route nationale N° 198, territoir de la commune de Tessonnière, avons aperçu à 500 mètres environ de la dite deux individus couchés le long d'une haie derrière un tas de planches, à notre aspect, il ont pris la fuite en se dirigeant du côté d'un bois situé non loin de là  ; malgré que le terrain encore détrempé par l'eau et les obstacles occasionnés par les haies rendaient notre course difficile, nous nous sommes mis quand même à leur poursuite et après dix minutes d'une course pénible, ils étaient nos prisonniers, l'un d'eux à bout de force n'a pu nous répondre sur son identité, mais l'autre beaucoup plus fort nous a déclaré qu'ils s'étaient évadés comme détenus politiques de la maison de détention de Thouars, et qu'ils se nommaient
1° Huin Alfred, âgé de 35 ans, fils de Nicolas et de Eugénie Blandin, domicilié à Paris (Seine)
Le deuxième après quelques minutes de repos, nous a déclaré se nommer Billioray Alfred Edouard, âgé de 34 ans, fils de Jules Alfred et de Sophie Clémens, domiciliés à Paris (Seine), déclaration qui nous a parue vraie en raison de la tenue des prisons qu'ils portaient encore.
Après nous être assurés de leurs personnes, sur lesquelles aucune arme n'a été trouvée, ni même aucun papier, nous les avons alors arrêté au nom de la loi, pour être déposés à la chambre de sûreté de notre résidence, et de là être conduit devant Mr le Directeur Principal de la Maison de détention de Thouars ...

Signalement
Huin Alfred, taille d'un mètre 640 millimètres, cheveux et sourcils noirs, front découvert, yeux gris, figure maigre, visage rond
Billioray Alfred Edouard, taille d'un mètre 750 mm, cheveux grisonnants, yeux gris-roux, nez long, bouche moyenne, front découvert, visage allongé

 

Ce document m'a été transmis par mail en 2014 par Gina Bouvier.

La déportation

Le 1er juin 1875, toujours avec Alfred Billioray, il est déporté vers la Nouvelle Calédonie, sur la presqu'île Ducos, dans une enceinte fortifiée.
 

Le 14ème convoi de déportés

"C'est sous les ordres du capitaine de frégate Reveillière que l'Orne quitta Brest le 1er juin 1875, avec à son bord des prisonniers, qui venaient tous du "Dépôt spécial de Saint-Brieuc". Huit étaient condamnés à la déportation en enceinte fortifiée, et seize à la déportation simple. Le navire chargea ensuite 235 prisonniers provenant du dépôt de Saint-Martin-de-Ré, et destinés au bagne, avant de quitter la rade des Trousses le 4 juin, en direction de la Nouvelle-Calédonie. Il arriva à Nouméa le 22 septembre 1875."


Liste des condamnés à la déportation en enceinte fortifiée : Alfred BILLIORAY, Victor DELISLE, Eugène Marie Léon DUTURBURE, Hippolyte Léon Laurent GALLET, Emile GAUTIER, Alfred HUIN, Albert "Antoine" Joseph PANCOU-LAVIGNE, Louis-Victor ROUGE-CANAL."

Généalogie Bagne Navire d'Orne
[clic sur l'image pour voir la source du texte et de la photo] L'Orne

 

Alfred Huin (1838-1904) (compléments)
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