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Identités vagabondes - 4 - Auguste Reut

Auguste Reut, époux d'Adelina Thomin Marthe

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[clic]

L'article était bouclé, prêt à être publié, et... je reçois une information de @seria, intervenante sur un forum de Geneanet : Prudence Virginie Laplace "la vraie", la tante de Prudence aimée Marthe, est décédée

le 9 février 1879 (acte 2) à Saint-Ouen-le-Pin (14, Calvados), "dans la maison de son fils".

Un grand merci à elle, car cela me conforte dans ma "théorie" : sa nièce, Prudence Aimée Marthe est bien décédée en 1902, sous l'identité de sa tante.

Je reprends donc le cours de mon récit. Je pensais avoir terminé d'écrire l'histoire d'Adelina. Et j'ai trouvé ces deux articles à propos de son décès : 

[clic pour voir l'article dans le journal] - Le Bonhomme Normand, 3 mars 1922, page 2

 

[clic pour voir l'article dans le journal] - Le Bonhomme Normand, 10 mars 1922, page 2--Le site semble avoir un problème, et il n'est pas certain que la page s'ouvre correctement.

"Adelina Thonin, femme N(R)eut".

"Mme N(R)eut avait quitté le domicile conjugal pendant que son mari était mobilisé..."

Donc, Auguste Reut a participé à la Première Guerre Mondiale. Je cherche et je trouve facilement sa fiche militaire. Je ne suis pas déçue !

Le parcours militaire d'Auguste 

[clic sur l'image pour voir toute la fiche]

Auguste a les cheveux châtain foncé, il sait lire et écrire, et mesure 1m71.

Ce qui saute aux yeux, c'est la longue liste des condamnations qui le concernent, de 1893 à 1898. Il est déclaré "Insoumis" le 1er janvier 1898. Dès sa sortie de prison, le 18 mars 1899, il est incorporé au 2ème Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique, appelé BILA, et mieux connu sous le nom de "Bat d'Af".

 

En 1901, il est "chasseur de 1ère classe". Il est renvoyé dans ses foyers le 18 avril 1902, et le "Certificat de bonne conduite" lui est accordé. Il obtient même une décoration la "Médaille coloniale agrafe Sahara".

Il rentre juste à temps pour rencontrer Adelina et l'épouser...

Arrive 1914. Auguste se présente volontairement pour répondre à l'ordre de Mobilisation générale du 1er août 1914.

Au vu de son âge, il intègre le 17ème régiment, puis le 90ème Régiment d'Infanterie Territoriale.

Il est renvoyé dans ses foyers le 1er janvier 1919, et en juin 1920 écope d'une nouvelle condamnation.

Tout ceci prouve qu'on peut être un "mauvais garçon" et un brave soldat !

Auguste et Adelina

L'autre intérêt de cette fiche militaire, c'est de lister ses différentes adresses entre 1902 et 1925. Mais il bouge beaucoup, et visiblement les recensements n'arrivent pas à l'attraper. Ce qui ne m'aide pas pour savoir si Auguste et Adelina vivaient ensemble...

Je trouve Adelina en 1911 à Touques (N° 156). Elle y est recensée avec ses trois filles. Adelina est toujours fâchée avec l'Etat civil :

  • Louise, née le 17 mars 1904
  • Albertine, née le 5 juin 1905 = Renée, née le 7 avril 1905
  • Victorine, née le 4 juillet 1906 = Irma, née le 11 juin 1906

Une chose est certaine, Auguste n'est pas recensé avec elles.

Autre article de presse concernant Adelina :

[clic sur l'article pour le lire dans le journal] Le Bonhomme Normand, 9 juin 1911, page 2
[clic sur l'article pour le voir dans le journal] Le Moniteur du Calvados, 10 juin 1911

24 heures de prison pour vol... Vol de nourriture ?

Qui a quitté l'autre ? Quant à affirmer qu'ils ne s'étaient pas revus depuis la démobilisation d'Auguste... Lisieux - où est décédée Adelina - et Saint-Martin-de-la-Lieue - où vivait Auguste - sont deux communes distantes de quatre kilomètres...

C'est donc la fin de cette enquête sur ces parcours si particuliers, où tout semble mis en place pour perdre une "pauvre" généalogiste qui tente d'y voir clair. Qui tente de comprendre qui est qui. Et qui a vraiment apprécié l'aide des intervenantes du forum de Geneanet.

Sans oublier l'ami indispensable : 

 

 

Adelina Voir
Identités vagabondes - 1 - Adelina
(vendredi 7 janvier)
Voir
Identités vagabondes - 2 - Prudence Aimée
(vendredi 14 janvier)
Voir
Identités vagabondes - 3 - Prudence Aimée
(vendredi 21 janvier)
Voir
Identités vagabondes - 4 - Auguste Reut 
(vendredi 28 janvier)
-

 

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D
Quelle enquête ! bravo. Heureusement que Catherine Courageux t'a conseillé un bon detective ! cela a permis de gagner un peu de temps
Répondre
J
Que serais-je sans Sherlock, vieux compagnon de route ?