Filiation - 4 - Pour conclure

Les premiers "épisodes" de cette série de tutoriels concernent tous l'état civil de français catholiques. Bien entendu, nos recherches peuvent aussi nous mener vers des femmes ou des hommes d'une autre religion.

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Généalogie protestante

Tout ce qui précède concernant les baptêmes concernent les actes passés par l’Eglise catholique. Il en va autrement des actes protestants.

Bref rappel historique :

• 1559 : Synode de Paris : le culte protestant s'organise
• 1562 : Tolérance dans certains lieux
• 1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août
• 1598 : Edit de Nantes : Proclamation de la liberté de conscience
• 1685 : Révocation de l'édit de Nantes. Certains protestants se convertissent, d'autres s'exilent tandis que la grande majorité pratique sa religion en secret. 

A notre niveau, ce qui nous intéresse le plus concerne les actes après 1685, après la Révocation de l’Edit de Nantes. Et c’est bien dommage, car à cette époque où les registres paroissiaux catholiques commencent à mieux se structurer, les actes concernant les Protestants disparaissent. 

Les Protestants qui restent en France ont peu de choix

• se convertir
• passer dans la clandestinité religieuse, et donc avoir un état civil non-officiel
• s’exiler

On trouve dans des registres catholiques des actes d’abjuration. On peut aussi trouver des traces de ces abjurations, dans d’autres actes.

Souvent, les Protestants « doublaient » les sacrements de baptême et de mariage : un sacrement protestant, puis un sacrement catholique. Mais lorsqu’il n’y avait qu’un seul sacrement protestant, la cérémonie avait souvent lieu « au Désert ». C’est à dire dans un lieu connu des seuls protestants. Les pasteurs tenaient des registres, mais peu sont parvenus jusqu’à nous.

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Généalogie juive

Avant 1792, il n’y a pratiquement aucune chance de trouver des actes dans les différentes AD.

La Révolution accorde le 21 septembre 1791 la citoyenneté pleine et entière à tous les Juifs de France. Napoléon impose un certain nombre de restrictions et oblige (décret de Bayonne de 1808) tous les Juifs de son vaste Empire à se choisir un prénom et un nom de famille fixe, ce qui était de loin d'être toujours le cas.

Les registres de prises de noms de 1808 sont conservés dans beaucoup de localités et ont été dépouillés par les généalogistes. On peut les consulter en ligne en plusieurs endroits. Ces registres ont été voulus par Napoléon Ier, pour remplacer la filiation sans patronyme qui existait auparavant. Cette forme de filiation était en effet trop différente de l'état-civil normalisé. On trouve aussi des registres religieux (mariages surtout). Les cimetières juifs ou les carrés juifs dans les grands cimetières ont également été souvent étudiés.

Pour espérer remonter une généalogie dont une branche est juive, il vaut mieux se rapprocher d’une association de généalogie spécialisée.

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Et nous dans tout ça ?

Papa+Maman = Bébé ; tout est en place. Nous pouvons remonter la généalogie. Pour la mère, il y a peu de place pour le doute. Quoique ... La GPA (Gestation Pour Autrui) n’est pas une invention récente ... Pour le père, nous devons nous fier à ce qui est écrit et "approuvé" par la société contemporaine de l’acte.

Maman sans Papa = Bébé, les interrogations commencent. Sans reconnaissance officielle du père ou sans légitimation par mariage, voilà une branche qui s’arrête net. On trouve des enfants nés de "père non dénommé" à toutes les époques, dans toutes les classes sociales. Certains généalogistes sont très préoccupés par cette situation, et peuvent échafauder des plans, des théories ... pour trouver le nom du père. Souvent, ils vont explorer la vie des témoins de la déclaration de naissance... Mais leurs chances de tomber juste sont très très minces. De plus, on peut aussi respecter le souhait de la mère de ne pas révéler le nom du père... 

L’acte de baptême/naissance est un élément important dans la reconstitution du parcours de vie d’une personne. Mais plus on remonte dans le temps, plus il faut être prudent, et corréler les informations trouvées dans d’autres actes : mariage(s), décès de la personne. Mais aussi les informations concernant ses proches : parents, frères, sœurs ... Et toujours se méfier des homonymes.

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Raconter sa généalogie

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