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Albert est né le 16 août 1912, c'est un cousin maternel de ma mère, Marie-Louise Martin. C'est le fils de Jeanne Georges et Alphonse Goutheret. Jeanne, la petite dernière des sœurs de ma mystérieuse grand-mère maternelle, Joséphine Georges.
Ma lettre a pris le chemin des écoliers pour enfin lui parvenir (Voir l'article précedent). Albert et sa femme Micheline nous ont invité, mon mari et moi, à leur rendre visite. Nous avons passé un week-end à échanger des informations, des souvenirs, et il m'a fait le très grand plaisir d'ouvrir sa boîte au trésor : des photos, des dizaines de photos. Et sur presque tous ces visages, ils pouvaient mettre des noms, des dates.
Nous ne nous sommes rencontrés qu'une fois vers 1992. Nous sommes restés en contact, mais comme souvent, la vie a repris son cours, et aujourd'hui je regrette de ne pas avoir été plus présente. Grâce à lui, j'ai pu commencer à comprendre ce que fut le parcours de cette famille de sept enfants, six filles et un garçon, qui ont quitté leurs Vosges natales pour arriver à Paris. Par la suite, j'ai mis des années à retrouver toutes les informations sur cette famille. Mais l'essentiel était là : Albert m'avait transmis une grosse pelote. A moi d'en tirer le bon fil pour remonter, remonter ...
Albert m'a dit plein de choses, mais il avait aussi des silences, parfois très éloquents. Il était tout en retenue, et j'ai compris qu'il ne voulait pas me rapporter des choses désagréables sur des personnes de notre famille, même si elles étaient décédées.
J'ai compris qu'Eugène Georges, Elisabeth Chenin et leurs sept enfants vivaient dans une grande pauvreté. J'ai compris qu'après le décès accidentel d'Eugène, la famille est tombée dans la misère. Une phrase, suivie par un long silence, à propos de deux des filles : "Elles ont fini par se marier, mais ce qu'elles faisaient avant, je ne peux pas le dire. Non, même aujourd'hui, je ne peux pas le dire." . Et pour Louis, le seul fils : "Il a mal tourné. Je crois qu'il a fait de la prison. Il s'est noyé, jeune. Et sa noyade n'était certainement pas accidentelle.".
Albert m'a fait un cadeau magnifique : cette photo, où sont réunis les sept enfants "Georges".
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La photo n'est pas datée. Elle a été prise avant 1916, année du décès d'Eugénie. Peut-être le jour du mariage de Louis et Elisa, le 9 avril 1915. Louis avait été "renvoyé dans ses foyers comme père de six enfants". Il est possible que la petite fille soit Jeanne Martin, fille de Joséphine et Eugène Martin, née en 1905. Grâce à mon "Mozart de la photocopieuse", j'ai pu récupérer toutes ces photos.
Albert m'a communiqué des dates, des lieux. Et j'ai pu reconstituer l'ascendance d'Eugène Georges et d'Elisabeth Chenin, en retournant à la source, dans les Vosges.
Il me reste toujours des questions : que sont devenues Marie et Marguerite ? Sont-elles réellement les filles d'Eugène et Elisabeth : je n'ai jamais trouvé leurs actes de naissance. L'une aurait épousé un M. Fruit et l'autre un M. Bessette. Mais aucune trace à ce jour. Louis a été déclaré mort par noyade le 10 janvier 1929. Il me faut maintenant aller consulter les archives de l'Institut médico-légal, à Paris, pour en apprendre plus.
Mais que de chemin parcouru grâce à Eliane et Albert. Cousins de Marie-Louise, ma mère, qui ne les a jamais connus.
Retrouver la mémoire familiale : Eliane Gey (1938-1996) - DES ANCETRES ET DES ACTES
Retrouver Joséphine Georges, la mère de Marie-Louise, ma mère. Ce fut une quête de plusieurs années. Qui a abouti grâce à de vrais coups de chance. Grâce aussi à deux superbes "Passeurs de...
https://jmffgenealogie.over-blog.com/retrouver-la-memoire-familiale-eliane-gey-1938-1996.html
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