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Jean-Baptiste Bouchaud - - - (1851-1932)

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Jean Baptiste Bouchaud nait le 11 octobre 1851 à La Haye-Fouassière (44, Loire-Atlantique).

Il est fils de Pierre et Marie Ollivier. Il était le parrain d'André Bouchaud (1919-1994), son neveu.

Il devint Moine de l'Ordre des Carmes Déchaussés, et passa une grande partie de sa vie en Pologne. Il est décédé le 6 janvier 1932 à Avon (77, Seine-et-Marne).

 

 

Jésus, Marie
Le Père Jean-Baptiste du Sacré-Coeur
Jean-Baptiste Bouchaud

naquit à la Haye Fouassière (44), le 11 octobre 1851

Après avoir parcouru le cycle des études littéraires à l'Institution Saint-Joseph d'Ancenis, il entra au noviciat des Carmes Déchaussés du Broussey, près de Bordeaux, où il prononça ses vœux le 15 octobre 1873.

Ordonné Prêtre à Agen en 1877, il demanda la faveur de partir pour les missions, mais ses supérieurs le choisirent pour travailler à la restauration de son ordre en Pologne où pendant trente-deux ans il remplit les charges de directeur des juvénistes, maître des novices et maîtres des étudiants.

Actif, énergique, constant dans ses vouloirs, préoccupé jusqu'à la fin de sa vie par la pensée des âmes à sauver il laissa à tous l'exemple de la fidélité au devoir et au dévouement.

Rentré en France, il vécut à Avon dans la paix et l'attente du Seigneur qui vint le chercher en la fête de l’Épiphanie de l'an 1932.
 

[clic sur l'image] pour voir le site du Monastère de Broussey (33, Gironde)
Oraison funèbre

 

LE CARMEL
15 février 1932
Nouvelles de l'ordre
Avon
Le RP Jean-Baptiste du Sacré-Cœur
 

Le 6 février 1932, en notre couvent d'Avon, le R. P. Jean-Baptiste du Sacré-Cœur rendait son âme à Dieu, tandis qu'au chœur la communauté chantait le psaume In exitu Israël des vêpres de l’Épiphanie.

Né à La-Haye-Fouassière, dans le diocèse de Nantes, le 11 octobre 1851, Jean-Baptiste BOUCHAUD parcourut le cycle des études secondaires jusqu'au baccalauréat inclusivement à l'Institution Saint-Joseph d'Ancenis. Vers la fin de la guerre 1870-1871, nous le trouvons à Rennes engagé parmi les Volontaires de l'Ouest. N'ayant pu, comme il l'avait rêvé, donner sa vie pour la France, il résolut de se consacrer au service de Dieu et, âgé de 21 ans, il alla frapper à la porte de notre noviciat du Broussey près Bordeaux. Dans ce monastère qui fut le berceau de la restauration de l'Ordre en France au XIXè siècle, le jeune novice n'avait qu'à se laisser envelopper par l'atmosphère de ferveur qu'on y respirait pour devenir un moine inébranlablement fidèle à sa règle, ami de la vie cachée et capable en même temps de se dévouer corps et âme au salut de son prochain. Le bon Père nous édifiait, nous effrayait parfois au récit des pratiques en usage dans ce noviciat qui reproduisit tour à tour les berceaux de la Réforme thérésienne, Duruelo et Pastrana. Et à son accent l'on devinait qu'il avait tenu à prendre rang parmi les plus généreux. C'est dans ces sentiments que le 15 octobre 1873 il prononça ses Vœux. A l'Ermitage d'Agen il fut un excellent étudiant en philosophie et en théologie, et à la fête de la Trinité de l'année 1877, il célébra sa première Messe. Alors il pensait déjà sérieusement à rejoindre en Orient ses frères qui travaillaient à ressusciter l'antique Mission de Mésopotamie. Dieu avait sur lui d'autres vues.

Tandis que les décrets d'expulsion de 1880 repoussaient vers l'Espagne nos religieux de la province d'Aquitaine, les Supérieurs Généraux de l'Ordre songeaient sérieusement à rendre la vie au Carmel de Pologne naguère si florissant. Se souvenant qu'en France plus qu'ailleurs les insurrections polonaises avaient rencontré admiration et sympathie, ils demandèrent aux Français le renfort nécessaire pour aider à cette œuvre difficile de relèvement. Impatient de rendre service à sa famille, le père Jean-Baptiste, en compagnie du père Barthélémy de Sainte-Thérèse, partit pour la Pologne, et depuis lors on peut affirmer que sa grande préoccupation, son idée fixe fut jusqu'à ses derniers jours le bien spirituel de cette nation. Afin de se rendre utile, il se mit sérieusement à l'étude de la langue polonaise et, trouvant imparfaites les grammaires alors en cours, il en composa une lui-même qui, de l'avis des connaisseurs, aurait méritée d'être imprimée. Durant vingt ans il remplit les charges de maître des novices et de maître des étudiants : il fut à Wadowice le premier directeur du Petit-Noviciat fondé en 1893. A l'usage des jeunes religieux de l'Ordre, il composa un Directoire qui contient sur la doctrine de nos Saints et les usages de la Réforme des indications précieuses. Tandis qu'il travaillait à la formation des nôtres, il exerçait beaucoup le ministère du confessionnal. A certains jours d'affluence, il lui est arrivé d'y consacrer près de dix heures.

En arrivant en Pologne, il avait trouvé au noviciat Joseph Kalinowski, ancien membre du gouvernement de l'insurrection de 1863. Au retour d'une longue et pénible déportation en Sibérie, le vaillant insurgé, résolu à servir son pays sous le froc monastique, était entré au Carmel où il reçut le nom de père Raphaël de Saint-Joseph. Sa vaste intelligence et ses vertus peu ordinaires firent de lui le père tout désigné du Carmel de Pologne. Or le père Jean-Baptiste lui fut toujours associé comme compagnon aimé et conseiller écouté. Il devait devenir son biographe très patient et consciencieux. Sachons lui gré d'avoir fait connaître en cette Vie du P. Raphaël de Saint-Joseph une grande figure que l'Ordre du Carmel espère un jour vénérer sur les autels.

Quand le père Jean-Baptiste revint parmi nous en 1913, il était sourd et à moitié aveugle, littéralement usé au service de l'œuvre à laquelle il s'était dévoué sans compter. Du moins pouvait-il contempler avec satisfaction la réussite de l'entreprise à laquelle il avait pris sa large part. Aujourd'hui la Pologne possède quatre couvents florissants, son noviciat, ses maisons d'étude, son juvénat voient affluer plus de monde que les bâtiments n'en peuvent contenir . Le Tiers-Ordre, inexistant en Pologne il y a quarante ans, compte aujourd'hui plus de 1.000 membres, et là où autrefois on distribuait 200 communions par an, on en donne aujourd'hui 10.000.

De retour parmi nous à Marche en Belgique, le père Jean-Baptiste fut surpris par la guerre. A la vérité les privations ne l'étonnèrent guère tant chez lui la nature avait peu de compte. Rentré en France après la guerre et fixé à Avon, il mit la dernière main à la Vie du père Raphaël et utilisa jusqu'au bout ses forces défaillantes dans la pratique des devoirs religieux. Il suivait tous les exercices de la communauté, assistait à l'office, quoique sa vue ne lui permit plus de lire, récitant un psaume, un verset, une antienne qu'il savait par cœur.

Cependant le poids des années se fait sentir en un organisme si peu ménagé. L'urémie, une bronchite invétérée et la faiblesse générale, surtout celle du cœur, mettent tour à tour ses jours en danger. En avril 1931, il nous donne de sérieuses inquiétudes et il reçoit le sacrement d’Extrême-Onction. Grâce aux soins dévoués du médecin de la communauté, il se relève, échappe à ce danger, à d'autres encore. Toutefois contre la faiblesse générale on ne peut rien et les forces le quittent peu à peu. Le 11 novembre il célèbre la Messe pour la dernière fois et s'alite définitivement. Vers la Noël sa surdité s'accentue et difficilement il résiste à un besoin continuel de sommeil. Le soir du 5 janvier il se trouve un peu plus mal et durant la nuit son état empire. Toutefois le matin du 6 il peut recevoir la sainte Communion. Puis il perd la faculté de la parole et sa respiration devient haletante. Le médecin laisse voir que cette fois c'est la fin. Après les vêpres la communauté doit monter à l'infirmerie pour lui rendre les derniers devoirs si chers à la charité fraternelle. Mais vers 2 heures 45 ses membres se refroidissent subitement, sa respiration devient espacée. Cinq minutes après il expire. Le père Prieur qui se trouve près de lui ne peut que lui donner rapidement une dernière absolution et l'Extrême-Onction. Le bon Père, depuis longtemps et bien souvent, demandait à Dieu comme une grâce de partir vite quand l'heure serait venue afin d'éviter toute fatigue, toute veille à ses frères, disait-il. Il fut trop exaucé à notre gré.

Au cimetière d'Avon en bordure de la grande forêt, le père Jean-Baptiste repose dans un caveau placé immédiatement au-dessus de celui de son inséparable compagnon le père Barthélémy. Deux provinces le pleurent : celle de France dont il fut le fils et qu'il édifia durant les vingt dernières années de sa vie, et celle de Pologne à laquelle durant trente-deux ans il consacra le meilleur de ses forces, les ressources de son tempérament actif, de sa ténacité et de son grand esprit surnaturel. E.N.
 

Jean Baptiste Bouchaud est un arrière-arrière-grand-oncle maternel d'Arsène Fournier, notre Sosa N° 1.

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