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Eugène Martin (1875-1958)

[clic] Dans quel monde vivait-il ?
Branche Fournier
 

Le 13 octobre 1958, il y a 65 ans, à Créteil (Val-de-Marne), s'éteignait Eugène Martin. Il avait 83 ans.

Eugène Martin est mon grand-père maternel. Je ne peux pas dire que je l'ai connu, mais je l'ai croisé... Mes souvenirs sont confus, et je vois un vieil homme alité, malade, qui me faisait un peu peur. Etait-ce Eugène, ou Louis, mon grand-père paternel ? Je ne saurais jamais.

Ce que je connais de lui, de sa vie, vient des souvenirs de ma mère et de mes sœurs aînées. Tous ces souvenirs tracent le portrait d'un homme gentil et doux. A ses petites-filles, il racontait sa vie, là haut dans les montagnes des Alpes. Comme il avait une oreille abîmée, il leur disait qu'elle avait été mangée par un cochon. Histoire vraie ou inventée pour le plaisir de "faire peur" ? Elles n'ont jamais su.

Il leur a confié aussi la plus grande douleur de sa vie : la mort de sa mère, deux jours après sa naissance. Il disait : "J'ai tué ma mère."

Sur la fin de sa vie, ma mère, dont l'esprit naviguait en des lieux connus d'elle seule, parlait de lui au présent. Elle lui préparait des repas : un bon beefsteak, comme il aimait. Elle l'attendait, certaine qu'il allait venir. 

Il s'est battu pendant la première guerre mondiale et il est revenu. Il était ouvrier, au bas de l'échelle sociale. C'était un homme droit, courageux, qui a toujours travaillé. A la fin de sa vie, il était concierge d'un petit immeuble en région parisienne.

Sa mort ne fut pas douce. Il fut invité par un couple ami à boire "une petite eau-de-vie", qui venait directement "de la campagne". Eugène n'était pas habitué à boire. Il avala l'eau de vie d'un trait et se brûla l'œsophage. Au delà de la douleur ressentie, une infection se déclara. Il fut transporté à l'hôpital où il décéda, dans beaucoup de souffrances. 

Il m'est difficile d'en dire plus. Un aveu : j'envie (un peu) ceux qui peuvent parler de leurs grands-parents, raconter leurs souvenirs communs... Je n'ai pas cette chance : mes deux grands-mères sont décédées bien avant ma naissance. J'ai rencontré mes deux grands-pères, je ne les ai pas "connus" : je n'en garde aucun souvenir.

Mais en écrivant cet article, je lève les yeux, et je vois "la pendule d'Eugène".

[clic] sur la frise pour mieux la lire

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