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1914-1918 : Sur les pas de Marcel Emery

Mort pour la France en 1915

 

Sommaire

1 - Avant toute recherche  
2 - Mention "Mort pour la France" 
3 - Le lieu du recensement 
4 - Le Monument aux Morts 
5 - "Livre d'Or"  
6 - Son acte de naissance
7 - Le répertoire alphabétique
8 - Le registre militaire
9 - Fiche Mémoire des Hommes
10 - Dans quelles circonstances a-t-il été tué ? 
11 – Niveaux d'instruction
12 - Exemptés, ajournés et réformés 
13 – Les Prisonniers de Guerre
14 - Autres sources

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos des vidéos

  • Elles sont sur You Tube
  • Elles durent entre 1mn30 et 2mn30
  • Pour plus de confort, regardez-les en plein écran.

Le Recensement militaire a lieu l'année des 20 ans du jeune homme.

1 - Avant toute recherche
  • s'assurer de l'identité du soldat : nom, prénom, date de naissance, parents
  • s'assurer de son domicile légal à ses 20 ans. Différencier domicile légal et lieu de résidence = trouver le bureau de recensement = sur le site des AD concernées

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2 - Mention "Mort pour la France"

La mention "Mort pour la France" est attribuée lorsqu'un décès est imputable à un fait de guerre, survenu pendant le conflit ou ultérieurement. Il s'agit de victimes militaires, mais aussi de victimes civiles. Si la mention n'a pas été faite par l'Armée, la demande peut être faite par un parent de la victime, une association, un élu ou encore un particulier. Instituée par la loi du 2 juillet 1915, la mention "Mort pour la France" est un témoignage de reconnaissance de la Nation en l'honneur de ceux qui ont donné leur vie pour le pays. Sa pérennité est garantie par l'inscription en marge de l'acte de décès. Elle apparaîtra sur les copies et les extraits de l'acte de décès et dans tout acte où sera cité le nom du défunt, après l'attribution de la mention.

La mention "Mort pour la France" permet à la famille de la victime d'obtenir différentes aides. Dans certains cas, les enfants de la victime peuvent être "adoptés par la Nation". "Les pupilles demeurent à vie ressortissants de l’ONACVG et continuent à bénéficier du soutien moral et matériel de l’Office. Même si c’est rare dans les faits, si dans leur vie d’adulte, ils rencontrent une importante difficulté, on peut leur venir en aide". ONACVG : Office national des anciens combattants et victimes de guerre. 

Note : la Mention "Mort pour la France" peut être attribuée bien longtemps après le décès du soldat. Ferdinand Onfroy est mort le 3 avril 1918. La mention "Mort pour la France" lui a été accordée le 20 janvier 2020. (voir sa fiche généalogique en fin d'article)

La mention "Mort pour la France" ne peut être accordée qu'à des soldats morts en "activité". Raison pour laquelle de quasi-dossiers militaires ont été reconstitués pour les Résistants après le Seconde Guerre Mondiale.

Ne pas confondre avec "Mort au Service de la France", qui est utilisée pour les victimes des attentats terroristes depuis 2012. La loi qui instaure cette mention est rétroactive à partir de 2002. Elle peut être attribuée à des militaires ou à des civils

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3 - Le lieu du recensement

Quelques cas particuliers :

  • il vit à l'étranger : le recensement a lieu soit à l'Ambassade, soit au Consulat, qui envoie les informations au lieu du domicile légal, le plus souvent celui de la naissance. Pour les jeunes hommes vivant dans "les Colonies Françaises" = procédure particulière, et recensement sur le lieu de résidence.
  • il est interné en asile psychiatrique : c'est l'établissement qui se charge des formalités et envoie les informations au lieu du domicile légal
  • il est en prison : le personnel de la prison "accompagne" le détenu dans ses démarches, et envoie les informations au lieu du domicile légal.
  • il vit en France, mais loin de son lieu de naissance : il peut avoir été recensé sur son lieu de résidence. Avec un peu de chance, on trouve une annotation dans la liste alphabétique, indiquant le lieu du recensement.

Le bureau du recensement

La France est découpée en "Régions militaires", et chacune de ces régions en "Bureaux de recensement". Souvent, on trouve ces bureaux dans les Préfectures et/ou Sous-préfectures. Mais les limites administratives ne sont pas fixes. Tout bon site AD donne la liste des bureaux de recensement, par époque, parfois accompagnée d'une carte. Pour l'Eure, c'est assez simple : fin XIXème et début XXème, on trouve : Bernay, Evreux, les Andelys.

Recherches plus complexes dans les grandes villes. Pour ces villes, il faut se référer à la liste donnée par les AD.

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4 - Le monument aux Morts

Un nom d'un même soldat peut se retrouver sur plusieurs monuments aux Morts :

  • celui de sa commune de naissance
  • celui de sa commune de résidence
  • celui de la commune où il est mort

Monument aux Morts de Lieurey (Eure, 27)

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5 - "Livre d'Or"

A la fin de la guerre, chaque commune a établi un "Livre d'Or", recensant la liste des soldats décédés. Dans cette liste, on retrouve des soldats nés dans la commune, ou y ayant résidé.

Tous les Livres d'or ont été indexés dans Geneanet et sont en accès gratuit.

Pour trouver Marcel Emery, dans le moteur de recherche de Geneanet, il suffit de taper "Emery Marcel, Lieurey".

Nous obtenons sa date et son lieu de naissance, sa date et son lieu de décès, ainsi que la mention de son régiment.

 
Marcel Henri Emery, né le 19 avril 1892 à Lieurey (27)
Tué à l'ennemi le 11 mars 1915 à Minaucourt (51-Marne)
127ème Régiment d'infanterie.

 

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6 - Son acte de naissance

La vérification est nécessaire pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un homonyme.

Il se trouve dans le registre de Lieurey (27), 1878-1892, vue 751/775, acte 51

Acte de naissance de Marcel Henry Emery

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7 - Le répertoire alphabétique

Normalement, Marcel a été recensé l'année de ses 20 ans, en 1912.

Retour au site des AD 27, et clic sur "Matricules militaires"
Bureau de recrutement = Bernay
Année = 1912

Pour accéder à la Fiche militaire, il faut connaitre son N° matricule, qui se trouve dans le Répertoire Alphabétique. On trouve Marcel Emery à la page 6/13
Son N° matricule est le 656

 

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8 - Le registre militaire

Retour, et on choisit "Bernay, registre..."
Ouverture du tome 1

Observation de la première fiche

 

 

 

 

1 = nom et prénom
2 = état civil
3 = N° matricule
4 = description physique
5 = niveau d'instruction
6 = décision du Conseil de révision
7 = parcours militaire
8 = affectations militaires
9 = campagnes en temps de guerre
10 = blessures, citations ...
11 = adresses successives
12 = condamnations ...

 

 

 

 

 

 

 

Le tome 1 va jusqu'au matricule 500.
Donc Retour et ouverture du Tome 2

On trouve la fiche de Marcel Emery à la page 203/367

Affecté au 127è régiment d'artillerie
Disparu, déclaré mort par le tribunal de Pont-Audemer le 29 juin 1920

Pour trouver la transcription de l'acte de décès, il faut cherche dans le registre de Lieurey, après le 29 juin 1920. Le registre de 1920 n'est pas en ligne, mais on trouve la table décennale, où le décès est mentionné : Transcription le 5 août 1920 = TD 1913-1922, page 16/17

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9 - Fiche Mémoire des Hommes

Puisque Marcel Emery est mort pendant la guerre, on doit trouver une fiche à son nom sur le site "Mémoire des hommes".

 

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10 - Dans quelles circonstances a-t-il été tué ?

Deux documents répertoriés sur le site nous apprendront les circonstances exactes de la mort de Marcel Emery.

  • Historique réglementaire : c'est l'histoire officielle du régiment
  • Journal de marche : chaque soir, un militaire remplit le Journal en détaillant les événements de la journée. Tous les JMO existant pour 1914-1918 ont été numérisés. Il peut en manquer certains, détruits par faits de guerre.
Historiques réglementaires

En fait, l'Historique réglementaire est un condensé du "Journal de Marche" du 127ème RI, qui est en ligne. Un peu décevant : il ne nous apprend pas grand-chose.

Journal de Marche du 127ème RI des Unités

 

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11 – Niveaux d'instruction

Le degré d'instruction est noté de 0 à 5 :

  • 0 : ne sait ni lire ni écrire
  • 1 : sait lire
  • 2 : sait lire et écrire
  • 3 : instruction primaire
  • 4 : brevet d'instruction primaire
  • 5 : bachelier et licencié

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12 - Exemptés, ajournés et réformés

Un homme EXEMPTE est considéré comme impropre à tout service actif ou auxiliaire dans l'armée, en raison d'infirmités ou de maladies incurables (physiques ou mentales).

Un homme AJOURNE devra repasser devant le conseil de révision. Il existe divers motifs d'ajournement : raisons physiques qui ne permettent pas l'incorporation rapidement (maladie en cours, ...). Raisons familiales : soutien de famille, par exemple.  Il peut exister un "Sursis", comme pour terminer des études. Régulièrement le jeune homme est convoqué devant une nouvelle commission, pour réévaluer sa situation. L'ajournement est temporaire. Il peut être suspendu à tout moment, particulièrement en temps de guerre. Pour justifier de leur situation, les ajournés reçoivent un certificat

Un homme REFORME est un militaire qui n'est plus apte au service en raison de son âge, de son état de santé, de ses infirmités ou blessures. Au fur et à mesure de l'avancement de la guerre et alors que le besoin en hommes s'accroît, on peut constater que des hommes "réformés" devenaient "propres au service armé". Certains réformés étaient aussi versés dans les "Services auxiliaires". Ils occupaient des postes "à l'arrière" : ravitaillement, cuisine, entretien de véhicules. Ils pouvaient aussi êtres "détachés" dans des usines qui participaient à l'effort de guerre : armement, fabrication de munitions, mais aussi entreprises agro-alimentaires.

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13 – Les Prisonniers de Guerre

Le CICR = Comité International de la Croix Rouge a mis en ligne 10 millions de fiches concernant des prisonniers de guerre et internés civils, de toutes nationalités. Il s'agit de la mise en ligne des fiches. Il n'y a pas d'indexation = il faut procéder par approches successives :

  • Entrer le nom + la nationalité + "civil" ou "militaire"
  • Affiner avec le menu à gauche
  • Puis lire les fiches une à une

Le site propose aussi des informations sur les camps de prisonniers.

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14 - Autres sources

Pensez à l'Anneau de la Mémoire : uniquement pour les soldats morts dans le Nord-Pas-de-Calais

Sur Geneanet (accès gratuit) : l'indexation des noms de l'Anneau de la Mémoire, pratiquement à 100%

Autres sources possibles :

Ne pas hésiter à faire une recherche (moteur de recherche), sur le nom du régiment, sur le nom de la bataille ... De très nombreux sites existent sur ces sujets. Ce sont souvent des sites privés, mais on peut trouver des informations sur le site d'une commune, d'une association mémorielle (type Anciens Combattants...)

Et en plat de résistance, la loi de 1905 sur le Service Militaire : 

 

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Raconter sa généalogie

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G
Merci pour toutes ces précisions.
Répondre
Hors temps de pandémie, j'anime un atelier de généalogie, et il y avait une forte demande sur ce sujet. Normalement, je devais faire mon intervention en juin, puis en octobre. La publication en ligne me semble actuellement la meilleure solution ! Si cela peut vous aider... Je vais continuer par plusieurs chapitres sur 1939-1945.