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On utilise souvent ce terme, mais il n’y pas eu "Une Résistance" uniforme. Plutôt de nombreuses Résistances : différentes formes d’actions contre l’occupation de l’armée allemande et le régime de Vichy.
Voir l’article de Wikipédia :
On a pu dire que trop de personnes se donnaient le titre de "Résistant". Dans les faits, 45 mouvements de la Résistance française et 270 réseaux de la France combattante ont été autorisés à délivrer le titre de "Résistant". Une procédure d’homologation, très rigoureuse, a été mise en place. Il fallait produire des documents, des témoignages précis pour obtenir ce titre.
Certaines demandes ont été refusées, car jugées trop peu étayées. D’autres demandes n’ont pas eu de suite, car la commission a jugé que le rôle tenu n’était pas majeur. Sans pour autant nier la valeur des actions menées
Une demande officielle devait être faite. Si le Résistant était mort, des compagnons d’armes, des élus, sa famille ou une association mémorielle pouvaient faire la demande.
Si le Résistant était vivant, il devait faire lui-même la demande. Certains ont refusé cette démarche. Les listes établies ne représentent donc pas la totalité des acteurs de la Résistance. C’est certainement le cas d’Antoine Sylvère, dont la participation à la Résistance ne fait aucun doute, mais qui ne figure pas sur le site "Mémoire des Hommes".
A noter : Sur le site "Mémoire des Hommes" sont répertoriées les "homologations" au titre de "Résistant", que la personne soit décédée ou non au cours de la guerre.
La plaque se trouve à hauteur du N° 30 de la rue de Saint-Georges
Nous partons à la recherche d’Armand Daligault.
Mémoire des Hommes / Seconde guerre mondiale / Titres, homologations et services pour faits de Résistance / Faire une recherche
La fiche est "tristounette" : il y a vraiment peu d’informations. Mais on peut en savoir plus, en s’adressant au SHD de Vincennes, en indiquant le référence du dossier : GR – 16 – P – 154974. Voir la procédure sur le document : 1939-1945 Mort pour la France, paragraphe 4, page 4.
Etape incontournable. Normalement, vous recherchez un soldat sur lequel vous avez des informations. Donc, vous pouvez vérifier que Armand Albert François Louis Daligault, né le 25 janvier 1925 à Vaucé (53) est bien le jeune homme que vous recherchez. Son acte d’Etat civil n’est pas en ligne, mais vous pouvez en demander une copie par courrier, car l’acte a plus de 75 ans.
Lorsqu’on recherche un résistant, ou une personne "un peu remuante sur le côté gauche", il faut toujours tenter une recherche sur le "Maitron".
"Le Maitron est le nom d'usage d'un ensemble de dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier dirigé par l'historien Jean Maitron (jusqu'à sa mort en 1987) puis par son successeur Claude Pennetier.
Selon Claude Pennetier, le Dictionnaire est composé à la fois de biographies importantes, scientifiquement établies, et de notes plus courtes qui gardent la mémoire d'un nom". (Wikipedia).
Donc, en route pour "le Maitron", qui nous réserve une belle surprise.
Une photo !
Mais aussi une date de naissance différente : le 25 février 1921 à Vaucé (53) (donc vérification à faire), la confirmation de son décès : le 13 août 1944 à Lieurey. Et des détails sur son parcours.
Certes, Lieurey n’est pas dans la Sarthe ….
(J'ai envoyé un message pour modifer le département, ce qui a été fait. Lieurey apparaît maintenant dans l'Eure)
J’ai demandé plusieurs dossiers de Résistants au SHD de Vincennes. Dossiers tous liés à la famille "Sylvère" : père, mère, enfants dans la Résistance. Les trois enfants seront arrêtés et déportés.
Ces dossiers sont composés de nombreuses pièces. La procédure était rigoureuse. Une enquête de Gendarmerie était rédigée, accompagnée d’un questionnaire "serré" et de témoignages.
Un rapport de gendarmerie :
Une partie du questionnaire :
Les dossiers sont en général rédigés avec la "bonne identité". Mais il ne faut pas oublier que les Résistants utilisaient des pseudonymes, des noms d’emprunts. Certaines femmes n’étaient connues que sous leur nom de femmes mariées. D’autres, non mariées, devenaient "épouse de …".
Les pièces contenues dans ces dossiers sont diverses. Les dossiers sont parfois déroutants, car rédigés dans une forme très militaire. Ainsi, les Résistants se voyaient attribuer un grade militaire "fictif", il était question de "périodes de services actifs", de "démobilisation" … Cela est dû au fait qu’en droit français l’accès aux pensions militaires (en cas de blessures ou de décès) ou le droit à la mention "Mort pour la France" ne sont ouverts qu’à des militaires en service actif. Il fallait donc reconstituer un parcours militaire pour chaque Résistant, et aussi pour chaque Résistante.
Ces dossiers permettent de retracer le parcours complet d’un(e) Résistant(e), depuis son arrivée dans le groupe initial, jusqu’à sa "démobilisation". Ses actions sont décrites. Ses différents lieux de résidence sont listés. Ce sont des documents précieux pour la mémoire familiale.
Sur le site "Mémoire des Hommes", la démarche pour rechercher des déportés, qu’ils soient politiques ou liés aux génocides nazis, est la même.
J’ai cherché la fiche d’Antoinette Sylvère, dite Ginette Hamelin, déportée politique
Elle est décédée au camp de concentration de Ravensbrück, le 14 octobre 1944. Le dossier est conservé au SHD de Caen, sous le N° AC 21 P 461 362 C’est ce N° qu’il faut mentionner si on fait une demande auprès du SHD de Caen.
A noter : tous les Déportés sont répertoriés, qu'ils soient morts en déportation ou non.
Là encore, une demande officielle, différentes pièces. Avec son dossier de Résistante (demandé au SHD de Vincennes), on retrace tout son parcours, de l’engagement dans la Résistance au camp de concentration. On y trouve le détail de ses actions, les informations sur son arrestation, et même le nom de la personne qui l’a dénoncée et provoqué son arrestation par la Police française.
Les trois enfants Sylvère ont été arrêtés le même jour, sur la même dénonciation. Dans un autre dossier, on peut lire que la dénonciation a été faite "sous la torture".
Les documents dans les dossiers sont variés. On peut y trouver des photos, des certificats de naissance, de mariage. Et toujours les témoignages, les enquêtes…
A noter : Je n’ai demandé que des dossiers de déportés politiques. Je ne sais donc pas ce qui peut être trouvé dans les autres dossiers.
Oui, c’est possible. Des descendants peuvent avoir des documents, des lettres, des photos. Et les associations mémorielles ont toute leur place : anciens déportés (ou descendants), anciens résistants (ou descendants) …. Vous pouvez aussi faire des recherches sur la base des "Médaillés de la Résistance française", sur "Mémoire des Hommes".
Vous pouvez tenter de taper directement un nom dans un moteur et recherches, et avoir une réponse dans Wikipedia ou d’autres sites. Sans oublier "Le Maitron".
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